« Mariage pour tous »… et d’autres bien mauvais souvenirs

Publié le par Contrerévolution

A l’évocation du récit de toutes ces belles actions contre la Loi Taubira, nous ne pouvons manquer de ressentir certaines similitudes avec d’autres périodes de notre histoire, en particulier l’abandon de nos trois départements algériens. Mêmes causes, mêmes effets ? Face au bon sens, la Révolution joue peu ou prou une partition de même nature, heureusement moins violente aujourd’hui. Et malheureusement pour nous, cette partition continue à fonctionner…

 

Un même idéal de « maintenir une civilisation »

 

Aujourd’hui comme hier, c’est un bel idéal qui est mis en avant : nos pères ont bâti une civilisation, nous en sommes les héritiers, et nous voyons un pouvoir s’acharner à la détruire. Hier, c’était la belle œuvre civilisatrice en Algérie, au prix de la sueur et du sang de nos soldats, de nos paysans, de nos artisans, pour faire de cette terre de pirates un havre de paix et de prospérité. Aujourd’hui, nous combattons pour ce qui est un des fondements de cette civilisation, un fondement si simple qu’il est bien difficile d’expliquer la situation à nos enfants : la nécessaire complémentarité homme – femme dans le mariage et la famille !

Pour l’instant, heureusement, les similitudes entre hier et aujourd’hui ne sont pas totales : la situation reste quand même globalement plus calme et moins sanglante !

 

Les mensonges sont assumés sans scandale

 

De Gaulle mentait-il, ou bien a-t-il « évolué » ? Beaucoup pensent que l’homme de Colombey n’a jamais aimé les Pieds-Noirs, coupables à ses yeux de s’être rangé en 1943 plutôt sous les ordres du général Giraud que sous son autorité… Et ses glissements de langage progressifs avant de prononcer le mot « indépendance » font bien penser à une manœuvre réfléchie visant à ne pas provoquer de trop vives réactions…

Nos socialistes (et pas seulement eux !) agissent de même. Mme Guigou assurait en 1998 que le PACS ne déboucherait pas sur le mariage, en donnant des arguments très proches de ceux que nous utilisons aujourd’hui : « un enfant a droit à un père et une mère ». Elle avoue maintenant : « la fin justifiait les moyens (…), la société française a profondément changé, et j’ai moi-même évolué dans mes positions ».

Et ils nous ressortent le même son de cloche sur la PMA, la GPA : il n’en était pas question au moment du vote de la Loi Taubira, mais maintenant des propositions de lois arrivent !

Pour ce qui concerne les mensonges, nous avons également ceux qui concernent le nombre de manifestants, leur « violence », les photos truquées… le pouvoir fait feu de tout bois pour discréditer nos actions !

 

Le patriotisme des manifestants

 

« Lorsque le FM a craché ses balles / Les Pieds Noirs chantaient l’hymne national » chante avec passion notre bien aimé Jean-Pax…

Comment ne pas évoquer ces gens simples, outrés d’être méprisés par le pouvoir, montrant avec candeur et enthousiasme un pur attachement à leur pays ! Et dans nos rues, de jour en jour, de nuit en nuit, Veilleurs assis ou debout, Hommen, Mères Veilleuses, Français Printaniers ou simples manifestants, tous arborent généreusement des drapeaux tricolores, chantent avec ardeur la Marseillaise, et réclament la protection des Droits de l’Homme ! Ils reçoivent le même type de récompense, heureusement moins sanglant pour l’instant : brimades, arrestations sommaires, emprisonnements, etc.

 

L’hésitation limitée des forces de l’ordre

 

Certes, les forces de l’ordre montrent ici ou là des signes d’énervement par rapport aux ordres scandaleux qu’ils reçoivent.

Mais les rangs tiennent… Comment leur en vouloir ? Quel père de famille démissionnera de la Police pour protester contre ces abus, ces mensonges, au profit d’une Loi qui leur paraît sans doute en majorité ridicule ?

Le système a tenu contre les barricades en 1960, contre les généraux d’avril 1961. Le système tiendra encore : les forces de l’ordre ne se rebelleront pas à une échelle appréciable, soyons-en sûrs. Plus encore, certains agents en profitent pour montrer une rage violente contre nos jeunes ou nos familles, sûrs d’être couverts par leur hiérarchie au plus haut niveau…

 

Une réaction significative mais pas à la hauteur des enjeux

 

Ultime réaction, divisée en courants aux actions plus ou moins légitimes, l’OAS attira dix à vingt mille personnes, sur un million de Pieds-Noirs, sans compter les très nombreux Musulmans fidèles. Cette réaction concerna donc directement un ou deux pour cent… Où étaient les autres ? En 1943, De Gaulle (et Giraud) avaient mobilisé des centaines de milliers d’hommes, en faisant appel à vingt classes…

Aujourd’hui, combien de gens « ne lâcheront rien » ? Nous avons déjà tant lâché depuis deux cents ans ! Si la liste européenne pour la Vie et la Famille arrive à se présenter, combien de voix aura-t-elle ? Soyons optimistes cependant : la ténacité sur ce combat étonne tout le monde, et elle est un bon signe que la ligne de défense veut tenir, dans la durée ! Oui, un vrai Printemps Français, que nous espérons durable et vainqueur !

 

Un système qui sait ce qu’il veut

 

De Gaulle savait ce qu’il voulait, et il a su s’en donner les moyens : « l’Algérie de papa, c’est fini ! ». Ces moyens, il les a utilisés jusqu’à l’abjection, jusqu’à l’abandon des Pieds Noirs et des Harkis, jusque même au refoulement de ces derniers quand ils avaient réussi à gagner la Métropole…

Nos révolutionnaires au pouvoir savent bien ce qu’ils veulent, eux aussi. Ils veulent détruire les derniers pans de Chrétienté, c’est-à-dire les derniers pans de civilisation. Tout est bon pour cela : changement de population via l’immigration, préférence de toute culture ou religion étrangères, attaques contre la vie et la famille, etc.

De notre côté, savons-nous ce que nous voulons ?

En Algérie, les gens sentaient bien qu’une évolution était souhaitable, pour mieux considérer les Indigènes. Oui, mais comment ? Un passage à Alger en 1993 m’avait fait entrer en contact avec les Pères Blancs. Ils tenaient une revue de presse depuis 1956. Dans ces journaux, chacun y allait de son projet pour l’avenir de l’Algérie : partition du pays ? établissement de nouvelles règles de nationalité ? autonomie ressemblant aux TOM actuels (comme la Polynésie) ? Une seule hypothèse n’apparaissait jamais : donner l’Algérie au FLN…

Aujourd’hui, nous luttons bien sûr contre la loi Taubira. Mais encore ? Mais ensuite ? Quel projet de société proposons-nous, avec quels fondements et quelle organisation pour éviter une « démocratie totalitaire » ? Nous voulons la Chrétienté ? Mais comment proposons-nous qu’elle fonctionne, en pratique !

Il y avait en Algérie un homme appelé Robert Martel, le « chouan de la Mitidja », qui proposait un magnifique projet chrétien. Il avait compris beaucoup de choses, et les leçons qu’il en a tirées sont absolument à lire, dans La Contrerévolution en Algérie (DPF, Chiré).

 

« Je viens d’un pays qui n’existe plus »

 

Espérons que nous n’en viendrons pas à cette conclusion, titre d’une autre chanson de Jean-Pax. A moins que ce ne soit déjà le cas, et que nous nous faisons encore des illusions ? !

Après tout, ce drapeau bleu-blanc-rouge (sans le Sacré-Cœur), cette Marseillaise, ces Droits de l’Homme, tous ces symboles ne sont-ils pas issus de cette Révolution qui a ouvert la porte à la destruction de notre Patrie ?

L’élan actuel a sans doute besoin de cheminer encore un peu pour arriver aux bons principes, qui sont les principes du droit naturel et divin. Notre devoir est d’accompagner les jeunes et les moins jeunes dans ce mouvement.

 

 

Charles.rosiers@gmail.com

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