Le « boomerang libéral », ou « l’histoire de 80% de la population »

Publié le par Contrerévolution

Les gens ne sont généralement pas « méchants ». Les Français, en particulier, sont plutôt accommodants, sympathiques, avec un bon fond. Comment se fait-il alors que nous ayons de si mauvaises lois, réclamées par une minorité, qui sont votées sans réaction notable ? Comment se fait-il ensuite que ces lois, par leurs conséquences, empoisonnent la vie des gens, qui ne comprennent pas comment on en est arrivé là ?


C’est le processus du « boomerang libéral ». Le Français, comme toute personne « accommodante », est très libéral.


Voici donc ce processus.

Le libéral accepte tout, tant que cela ne l’embête pas. Sa liberté est définie comme « commençant là où s’arrête celle de l’autre ». C’est assez large. Cela lui suffit.

Il n’a donc aucune opposition contre des lois autorisant le divorce, l’avortement, la contraception, l’homosexualité publique, et bientôt l’euthanasie : si d’autres le veulent, pourquoi le leur interdire ? Cela ne le gène pas, lui, que d’autres divorcent, avortent, souhaitent « mourir dans la dignité », etc. Certes, son bon fond encore un peu catholique lui dit que lui-même ne doit pas rentrer dans ce jeu là. Mais il est assez magnanime pour l’accorder aux autres. La pensée que quelqu’un puisse être mis en prison parce qu’il ne s’entend plus avec sa femme, parce qu’il ne peut accueillir ce futur enfant (etc.) lui fait horreur. Soyons un peu tolérants !

Donc la loi est votée. Il ne lui serait jamais venu à l’idée de proposer cette loi, mais puisque cela arrange quelques uns de ses voisins, pourquoi pas …

Le piège est en place.

La vie s’écoule. Les enfants grandissent.

La fille aînée va concubiner. Ce n’est pas bien, mais que dire ? C’est son choix, et peut-être son « bonheur » ? Elle est majeure.

Enceinte, elle va avorter …finalement, c’est sans doute mieux pour elle, elle est si jeune ! Il y en a eu des millions depuis 30 ans, on n’a pas l’impression que cela a changé le bonheur des gens. Ce ne doit pas être si grave que cela …

D’où vient alors cette tristesse, cette mélancolie ? Pourquoi ne rit-elle plus aux éclats comme avant ? D’où vient que je culpabilise un peu ? Sans doute de mon « conditionnement judéo-chrétien » dont je n’arrive pas à ma défaire. Je suis donc sans doute un peu coupable :

  • j’ai élevé ma fille plus ou moins dans ce conditionnement

  • c’est donc à cause de moi, de l’éducation que je lui ai donnée, qu’elle souffre.

Ou bien ce sera une histoire de drogue, ou encore une séparation d’avec ma femme, suicide, etc. Pourquoi en être triste ? C’est légal, donc quel est le problème ? Pourtant, la nature humaine reprend le dessus : elle sait qu’elle est faite pour la vie et non la mort.

Les lois de mort sèment la mort. Elles ouvrent grandes les portes de la mort.


L’homme libéral ne comprend pas que la porte n’est pas ouverte uniquement pour le petit nombre qui l’a réclamé, mais pour tout le monde. Il s’en rend compte ensuite, quand cela le touche. Pour l’euthanasie, il s’en rendra compte dans le regard des autres, le jour de son agonie : « Papy, tu souffres trop, cela dure depuis trop longtemps, permets nous d’abréger tes souffrances ».

Sa fin de vie lui sera horrible. Soit il accepte, et il transforme ses proches en meurtriers ; il a fini par comprendre le piège : demander la mort d’un autre n’est jamais anodin, cela se paie un jour dans les cauchemars et les larmes. Soit il refuse, et il a l’impression de faire perdre son temps (et son argent) à la famille, à la société … « Dis, Papy, on ne veut que t’aider, tu sais … On fera une dernière belle fête en ton honneur ! »

 

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